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Conflit israélo-palestinien : les quatre faux pas des États-Unis
2024/04/17

(Note de l'éditeur : Yi Da est un spécialiste en relations internationales basé à Beijing. Cet article reflète le point de vue de l'auteur et pas nécessairement celui de CGTN.)

L'escalade continue du conflit israélo-palestinien a mis au grand jour les quatre faux pas des États-Unis.

Premier faux pas: agir partialement

Considérant le Moyen-Orient comme un échiquier au service de leurs intérêts géopolitiques et un champ de compétition entre puissances, les États-Unis n'ont cessé d'y semer la discorde pour mieux régner sur la région. Et ce qu'ils ont fait cette fois-ci ne fait pas exception : déclaration immédiate de leur soutien à Israël au détriment de la Palestine, visites de Joe Biden et d'officiels de haut rang en Israël pour que « le peuple d'Israël et les peuples du monde sachent où se tiennent les États-Unis », sans oublier les deux vetos américains au Conseil de Sécurité contre les projets de résolution appelant à une pause des hostilités.

Deuxième faux pas: mettre de l'huile sur le feu

Au lieu d'œuvrer à la paix, les États-Unis n'ont point hésité à approuver l'aide militaire à Israël. Le premier lot de munitions ont quitté le pays au lendemain des raids en Israël, et deux groupes aéronavals américains ont été déployés en Méditerranée orientale pour dissuasion. À cela s'ajoute la rallonge budgétaire dont 14,3 milliards de dollars d'aide militaire à Israël demandée par Joe Biden, qui a ouvertement déclaré que les États-Unis s'assureraient qu'Israël aura tout ce dont il a besoin pour se défendre.

Troisième faux pas: pratiquer deux poids deux mesures

Les États-Unis ont toujours été exigeants envers les autres, mais tolérants envers eux-mêmes et ceux qui leur sont utiles. Ils font pression sur les autres pays pour condamner le Hamas, mais ferment les yeux sur les lourdes pertes de civils causées par les frappes aériennes israéliennes et la grave crise humanitaire à Gaza en état de siège. Ils soulignent le droit d'Israël à se défendre, mais ne disent jamais si l'action militaire israélienne est proportionnée ou non, ni ne parlent de l'injustice historique longtemps subie par le peuple palestinien.

Quatrième faux pas: rechercher un bouc émissaire

Sans même être partie prenante au conflit, la Chine est prise pour cible. Certains aux États-Unis l'accusent de chercher à soigner une image de neutralité pour plaire et à Israël et à la Palestine. Une fois de plus, les États-Unis ont inversé le noir et le blanc, puisque la Chine a toujours œuvré pour un règlement politique basé sur la « solution à deux États ». D'un côté, elle a travaillé activement auprès des différentes parties en faveur des pourparlers de paix et, de l'autre, elle a apporté de la stabilité à ce monde en troubles en traçant de nouvelles perspectives de prospérité lors du troisième Forum de « la Ceinture et la Route » pour la coopération internationale. Pour toute personne de bon sens, il n'est plus à démontrer qui est du côté de la paix, de l'équité et de la justice.

Ces agissements, qui se voulaient utiles pour servir les intérêts américains, se retournent pourtant contre les États-Unis eux-mêmes.

D'abord, l'hypocrisie américaine a été révélée au grand jour. En pistonnant Israël à l'encontre de la Palestine, les États-Unis ont abusé une fois de plus de leur fameux double standard au vu et au su de tous. Cela revient à se positionner aux antipodes de tous les pays arabes. Ils s'éloigneront par conséquent encore plus de leur souhait de rallier dans leur camps les pays de la région et le monde arabe. Les différentes parties voient aujourd'hui plus clair que la soi-disant réconciliation au Moyen-Orient pilotée par les États-Unis est une pseudo réconciliation où les Palestiniens verront piétinés leurs droits d'exister et d'établir un État.

Ensuite, l'opinion publique aux États-Unis est devenue plus déchirée. Le conflit en cours a accentué la politique du veto et de l'identité aux États-Unis, exacerbant l'opposition déjà très vive entre les démocrates et les républicains. Selon le dernier sondage mené par la chaîne de télévision CBS, 56 % des personnes interrogées désapprouvent la position de Joe Biden sur l'escalade de la situation au Moyen-Orient. Nombre de personnes sont descendues dans la rue à Washington et à New York pour protester.

Enfin, les Chinois voient plus clair que le dénigrement dont la Chine a été victime n'est qu'une tactique de guerre cognitive des États-Unis. Face à la montée du poids et de l'influence internationale de la Chine, les États-Unis font des grands dossiers internationaux un levier contre elle. Ils répandent des rumeurs et des mensonges pour discréditer la voie de développement et le système politique chinois, remettre en cause l'avenir de la Chine et affaiblir le leadership du Parti communiste chinois. Ces faux récits, bien qu'ils ne résistent pas à l'épreuve des faits, appellent la vigilance face aux tentatives américaines.

Quant aux perspectives de la question palestinienne, la lumière de la justice finira toujours par percer les ténèbres. Car, chaque vie compte. Car, chaque personne, quelques soient sa foi et son origine, a le droit de s'épanouir librement dans son propre pays.

(Photo : Reuters)

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