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Interview accordée par l’Ambassadeur LU Shaye à Mandarin TV au sujet du 20e Congrès du Parti communiste chinois
2022/11/01

Q : Le 20e Congrès du Parti communiste chinois (PCC) qui vient de se clôturer il y a quelques jours a attiré l’attention du monde entier. Les différents milieux en France et en Europe le considèrent comme une fenêtre pour observer et mieux connaître le PCC et la Chine. A la première partie du rapport que le Secrétaire général Xi Jinping a fait devant le 20e Congrès, il a passé en revue « les grandes transformations réalisées au cours des dix années de la nouvelle ère ». Selon vous, quel bilan du PCC durant les dix dernières années ?

A

R : Si le monde attache une telle attention au 20e Congrès du PCC, c’est en raison de sa signification historique et de son influence profonde. Dans son rapport, le Secrétaire général Xi Jinping a saisi la tendance générale de notre époque, répondu aux enjeux de notre temps et montré la voie à suivre dans l’avenir, démontrant la vocation et la détermination du PCC à réaliser le renouveau de la nation, à être à la hauteur des attentes du peuple, et à servir l’avènement d’un monde meilleur. Les dispositions stratégiques prises par le 20e Congrès ont non seulement clarifié la feuille de route de la Chine vers l’édification intégrale d’un pays socialiste moderne et le grand renouveau de la nation chinoise, mais aussi introduit plus de stabilité, de certitude et d’énergie positive dans un monde en pleine mutation et turbulence.


Depuis dix ans, le PCC a toujours pensé aux soucis du peuple et travaillé côte à côte avec le peuple. Les durs efforts consentis sont récompensés par des accomplissements extraordinaires et un bilan remarquable. Cette dernière décennie, la Chine a connu trois événements qui revêtent à la fois une importance primordiale pour le présent et une immense portée historique à long terme : le premier, c’est le centenaire de la fondation du PCC ; le deuxième, c’est l’entrée dans la nouvelle ère du socialisme à la chinoise ; le troisième, c’est l’accomplissement de la tâche historique qui consiste à éradiquer la pauvreté absolue et à réaliser l’objectif du premier centenaire, soit le parachèvement de l’édification intégrale de la société de moyenne aisance.


La Chine occupe solidement la place de la deuxième économie du monde, et se classe au premier rang mondial en termes de valeur de l’industrie manufacturière, de volume global du commerce des biens, de volume global de la production de céréales, de nombre de chercheurs et de volume des réserves de devises. Entre 2013 et 2021, le PIB de la Chine a augmenté en moyenne de 6,6% par an, pour représenter en 2021 18,5% de l’économie mondiale, soit une hausse de 7,2 points de pourcentage. Pendant la même période, l’économie chinoise a contribué en moyenne à hauteur de 38,6% à la croissance de l’économie mondiale. Près de 100 millions d’habitants ruraux sont sortis de la pauvreté, ce qui a permis d’éradiquer pour la première fois dans l’histoire la pauvreté absolue en Chine et d’apporter une contribution majeure à la réduction de la pauvreté dans le monde. Le nombre d’habitants à revenu moyen a dépassé 400 millions. C’est la population à revenu moyen la plus importante, mais aussi avec le plus grand potentiel de croissance au monde. Et je peux continuer à citer beaucoup d’autres exemples et chiffres.


Dans son rapport, le Secrétaire général Xi Jinping a résumé les mesures stratégiques et les pratiques réformatrices dans 16 aspects, qui illustrent de manière globale les succès et les transformations historiques de la cause du PCC et de la Chine durant la dernière décennie. Tout cela démontre que le PCC est devenu encore plus déterminé et plus vigoureux à travers ses combats révolutionnaires, que le peuple chinois fait preuve d’une conscience historique plus aiguë et d’un esprit d’initiative plus grand, que la réalisation du grand renouveau de la nation chinoise est entrée dans un processus historique irréversible, que le socialisme scientifique est reparti de l’avant avec une nouvelle vitalité débordante dans la Chine du 21e siècle, et que notre pays est doté d’une base matérielle plus solide et de meilleures garanties institutionnelles pour son développement futur.

Q

Q : J’ai remarqué que le 20e Congrès du PCC a encore souligné que le marxisme est la pensée directrice fondamentale et qu’il faut promouvoir sans cesse l’«innovation théorique». L’opinion internationale a souvent des difficultés à comprendre ce point-là. En quoi la théorie est si importante pour vous ?

A

R : Le PCC est persuadé que si une nation veut se tenir à l’avant-garde de son époque, elle ne peut à aucun moment se priver de la pensée théorique. Le succès du PCC et du socialisme à la chinoise tient foncièrement à ce que nous sommes guidés par le marxisme, le marxisme sinisé et actualisé. La Chine contemporaine est en train de faire avancer sa modernisation grandiose et singulière. Les lourdes tâches de réforme et de développement seront sans précédent, de même que les rudes épreuves de gouvernance de l’Etat et les nombreux défis et risques éventuels seront sans précédent. Sans avoir comme boussole la bonne théorie, sans avoir le courage de l’innovation théorique, au point de s’enfermer dans le conformisme et la sclérose, la Chine ne pourra pas répondre aux grands enjeux de notre époque. C’est justement dans cet esprit que nous avons fait du marxisme la pensée directrice fondamentale pour la pérennité et le développement de notre parti et de notre pays, et que nous n’avons jamais cessé la recherche et l’innovation théoriques.


Depuis dix ans, le PCC a adopté une toute nouvelle vision pour approfondir ses connaissances sur les lois régissant l’exercice du pouvoir par un parti communiste, ainsi que les lois de l’édification socialiste et de l’évolution de la société humaine. Nous avons combiné les principes fondamentaux du marxisme avec les réalités concrètes de la Chine et le meilleur de sa culture traditionnelle. D’importants résultats ont été obtenus sur le plan de l’innovation théorique, qui sont reflétés de manière condensée dans la pensée de Xi Jinping sur le socialisme à la chinoise de la nouvelle ère. Quatre tomes du livre intitulé « Xi Jinping : la gouvernance de la Chine » ont été publiés et sont très appréciés dans le monde entier, avec 13 millions d’exemplaires tirés dans plus de 170 pays et régions. Il est fortement conseillé aux Occidentaux de lire ce livre s’ils veulent décrypter le succès de la Chine contemporaine.


L’innovation théorique est sans limites, tout comme la pratique. Le rapport du 20e Congrès a soulevé « six impératifs » : à savoir, sauvegarder la primauté du peuple, avoir confiance en soi et compter sur ses propres forces, savoir innover tout en maintenant les principes fondamentaux, se concentrer sur les problèmes à résoudre, adopter une approche systémique, et enfin, avoir à cœur le monde entier. C’est la conception du monde et la méthodologie de la pensée de Xi Jinping sur le socialisme à la chinoise de la nouvelle ère. Pour promouvoir l’innovation théorique sur la base de la pratique, il faut adhérer aux positions, points de vue, et méthodes de cette pensée et les bien mettre en valeur. Dans la nouvelle marche en avant, le PCC se guidera sur la théorie régulièrement renouvelée, et avancera sans cesse de nouveaux concepts, de nouvelles réflexions et de nouvelles solutions pour résoudre effectivement les questions de la Chine.


Q

Q : Au 20e Congrès, le PCC a identifié la « modernisation chinoise » comme tâche centrale, ce qui a attiré une attention particulière de certains médias occidentaux. Comment interprétez-vous ce concept ?

A

R : La modernisation chinoise est une modernisation socialiste sous la direction du PCC. Elle partage des points communs avec la modernisation des autres pays, mais possède aussi, et surtout, cinq caractéristiques chinoises en raison des réalités concrètes de notre pays.


D’abord, la modernisation chinoise se caractérise par la grande taille de sa population. La Chine est le plus grand pays en développement du monde et représente environ 18% de la population mondiale, soit l’équivalent de trois fois la population de l’UE et de quatre fois celle des Etats-Unis. A l’heure actuelle, la population totale des pays et régions qui se sont modernisés est inférieure à un milliard de personnes. La modernisation de la Chine, avec 1,4 milliard de Chinois, redessinera complètement la carte mondiale de la modernisation.


Deuxièmement, elle se caractérise par la prospérité commune du peuple chinois tout entier. Placer le peuple au centre de l'action et poursuivre la prospérité commune constituent des exigences essentielles du socialisme à la chinoise, et donc la nature même de la modernisation chinoise.


Troisièmement, elle se caractérise par l’équilibre entre la civilisation matérielle et spirituelle. Elle met l’accent sur le renforcement synchronisé de la force matérielle et spirituelle du pays, et la promotion de la richesse matérielle abondante en même temps que du plein épanouissement de l'homme.


Quatrièmement, elle se caractérise par une coexistence harmonieuse entre l’homme et la nature. Nous restons fidèles au développement vert et durable, et poursuivons sans relâche la voie du développement sain, qui associe l’essor de la production, le bien-être de la population, et la protection de l'écosystème, afin d’assurer le développement pérenne de la nation chinoise.


Cinquièmement, elle se caractérise par la poursuite de la voie du développement pacifique. Nous ne suivons pas l’ancienne route empruntée par certains pays occidentaux pour réaliser la modernisation à travers la guerre, la colonisation et le pillage. Nous portons haut levé l’étendard de la paix, du développement, de la coopération et du gagnant-gagnant. Nous cherchons notre propre développement dans la préservation de la paix et du développement du monde, et faisons en sorte que le développement de la Chine profite, à son tour, à la paix et au développement du monde entier. La Chine est aujourd’hui partenaire commercial principal de plus de 140 pays. De l’« usine mondiale » au « marché mondial », la modernisation chinoise bénéficie à toute la planète et offre continuellement de nouvelles opportunités au reste du monde.


Grâce aux efforts persévérants de plusieurs générations, le PCC a conduit le peuple chinois à se frayer une voie de modernisation chinoise, brisant le monopole de la parole de l’Occident sur la modernisation, prouvant que la modernisation n’égale pas l’occidentalisation, et créant une nouvelle forme de civilisation humaine. Cette voie a diversifié les moyens de parvenir à la modernisation pour les pays en développement et offert des choix totalement nouveaux aux pays et aux nations qui souhaitent accélérer leur développement tout en préservant leur indépendance.

Q

Q : Ce Congrès a mis l’accent sur l’« autorévolution » du Parti et l’« application intégrale d’une discipline rigoureuse dans les rangs du Parti ». Quels en sont le but et la signification ?

A

R : La clé pour œuvrer à l’édification intégrale d’un pays socialiste moderne, et promouvoir sur tous les plans le grand renouveau de la nation chinoise réside dans le Parti communiste chinois. En tant que parti centenaire qui compte plus de 96 millions de membres, et le plus grand parti marxiste au pouvoir dans le monde, le PCC, s’il veut gagner le soutien constant du peuple et consolider son statut de parti au pouvoir à long terme, doit toujours faire preuve d’une lucidité et d’une détermination nécessaires à la résolution des problèmes complexes qui se posent aux grands partis politiques. Par dix ans d’efforts visant à faire régner une discipline rigoureuse dans ses rangs, le PCC, en se soumettant volontairement à la supervision du peuple, a trouvé l’autorévolution comme la deuxième solution pour rompre le cycle de l’histoire, où l’on passe perpétuellement de l’ordre au chaos, et de l’essor au déclin.


Cette dernière décennie, avec un courage à toute épreuve, le PCC a mis en place un ensemble de mesures d’autorévolution, permettant de corriger des maux graves et invétérés, et d’extirper toutes sortes de facteurs préjudiciables à la pureté et au caractère avancé du Parti. Les organes de contrôle disciplinaire et de supervision de l’ensemble du pays se sont saisis de près de 4,52 millions de dossiers d’examen et d’enquête, et la lutte contre la corruption a enregistré une victoire décisive et a été consolidée sur toute la ligne.


Pour ce qui est de l’édification du Parti dans la nouvelle ère, le dernier chapitre du rapport du 20e Congrès a prévu une série de dispositions, telles que perfectionner le système institutionnel de la direction du Parti, améliorer le système institutionnel et réglementaire d’autorévolution, bâtir une équipe de cadres de qualité, faire preuve d’une plus grande rigueur dans l’amélioration du style de travail et dans l’application de la discipline au sein du Parti, et remporter la victoire totale de la bataille contre la corruption. Entre les lignes, on peut lire la détermination et le courage du PCC pour se tourner vers l’avenir et appliquer intégralement une discipline rigoureuse en son sein. Persévérer dans l’autorévolution, c’est le gage que le PCC ne déviera jamais de son engagement initial et de sa mission, qu’il préservera son énergie et sa vitalité, que sa nature, sa couleur et sa vertu demeureront inchangées, et qu’il restera pour toujours le ferme noyau dirigeant de la cause du socialisme à la chinoise.

Q

Q : Le 20e Congrès du PCC a montré la grande confiance en soi de la Chine et souligné la nécessité de poursuivre les « luttes solidaires ». Mais certains pays occidentaux craignent que la Chine ne cherche à renverser l’ordre international dirigé par l’Occident. Qu’en pensez-vous ?

A

R : La modernisation chinoise et le grand renouveau de la nation chinoise ne se réaliseront pas sans peine, ni simplement à coups de tambours. Tous les exploits ont été réalisés grâce à la lutte opiniâtre, au travail diligent et aux efforts persévérants du PCC et du peuple chinois. C’était en menant une lutte solidaire que nous avons créé une histoire glorieuse, et ce sera aussi par la lutte solidaire que nous créerons un meilleur avenir. C’est dans le peuple que le PCC prend ses racines et trouve sa force, et c’est avec le peuple qu’il noue des liens de sang. Le PCC continuera à tout faire pour l’intérêt du peuple, à s’appuyer sur le peuple, à travailler à la concrétisation, à la préservation et à l’extension des intérêts fondamentaux de l’immense majorité du peuple, et à valoriser toute la force créatrice du peuple chinois. La réalisation du grand renouveau de la nation chinoise est entrée dans un processus historique irréversible. Aucune cacophonie, aucune perturbation extérieures ne saura entraver la marche en avant de la Chine.


Le monde se trouve de nouveau à la croisée des chemins de l’histoire. Quelle direction prendre ? Cela dépend des choix des peuples dans le monde. La paix, l’harmonie et la concorde sont des concepts portés et transmis de génération en génération par les Chinois depuis plus de 5 000 ans. Si la Chine cherche à se développer, c’est pour offrir une meilleure vie à son peuple, mais pas pour défier quiconque, ou se disputer l’hégémonie avec quiconque. La Chine rejette toujours la logique selon laquelle « un pays, une fois puissant, pratique l’hégémonie », de même qu’elle s’oppose à la mentalité du jeu à somme nulle. La Chine est fidèle à sa politique étrangère ayant pour but de maintenir la paix mondiale et de favoriser le développement commun, et entend travailler avec la communauté internationale pour mettre en œuvre l’Initiative pour le développement mondial et l’Initiative pour la sécurité mondiale, promouvoir les valeurs communes de l’humanité que sont la paix, le développement, l’équité, la justice, la démocratie et la liberté, et faire avancer la construction d’une communauté de destin pour l’humanité.


Quels que soient les changements du monde, la Chine restera un défenseur résolu du système international centré sur les Nations unies et de l’ordre international fondé sur le droit international, demeurera déterminée à pratiquer le véritable multilatéralisme, à améliorer la gouvernance mondiale, à promouvoir la coopération internationale. Elle accordera toujours une grande importance aux relations sino-françaises et sino-européennes. Dans cette nouvelle marche en avant de la nouvelle ère, nous attendons de travailler main dans la main avec la France, pour favoriser la compréhension mutuelle entre l’Orient et l’Occident et contribuer ensemble à la paix et au développement dans le monde. 

Q

Q : Dans son rapport devant le 20e Congrès, le Président Xi Jinping a appelé à renforcer la confiance dans la culture chinoise tournée vers la modernité, le monde et l’avenir. Mais des pays occidentaux ont peur du rayonnement du soft power chinois, comme l’Institut Confucius. Comment voyez-vous cette préoccupation de certains Occidentaux, y compris de certains Français ?

A

R : Il est normal qu’un pays cultive son soft power et le promeuve à l’international. Les pays occidentaux en sont grands clercs. Pourquoi la Chine ne peut pas le faire ? Quelle est la différence entre l’Institut Confucius et l’Alliance française ? N’ont-ils pas tous vocation à promouvoir leur propre langue et leur propre culture à l’étranger ? Ces dernières années, certaines personnes en Occident cherchent à dénigrer et à discréditer les instituts Confucius, demandant leur fermeture au motif que la Chine les aurait utilisés à des fins d’infiltration culturelle. Mais selon ce raisonnement, les institutions de promotion linguistique et culturelle des pays occidentaux font aussi de l’infiltration culturelle : ne devraient-elles pas également être fermées ? Leur stigmatisation à l’égard du soft power de la Chine est foncièrement mue par des préjugés idéologiques et culturels invétérés.


Le rapport du 20e Congrès du PCC a souligné l’importance de renforcer la confiance dans notre culture. C’est pour stimuler la créativité culturelle de la nation, satisfaire les besoins croissants du peuple sur les plans spirituel et culturel, favoriser un meilleur rayonnement de la culture chinoise dans le monde, renforcer la connaissance mutuelle et l’amitié entre le peuple chinois et les autres peuples, et réduire les incompréhensions et les barrières, au lieu de mener des « agressions culturelles » ou des « offensives idéologiques » à l’étranger. La Chine et la France sont des représentants importants des civilisations de l’Orient et de l’Occident. L’approfondissement des échanges humains et culturels entre la Chine et la France va dans le sens de la tendance de notre époque, répond aux aspirations des deux peuples et aux besoins des deux pays. C’est une bonne chose pour le présent et pour le long terme. Dans la perspective de la célébration du 60e anniversaire des relations diplomatiques sino-françaises en 2024, nous travaillerons avec tous les horizons pour donner un nouvel élan aux échanges humains et culturels entre nos deux pays et les porter à un nouveau palier, et apporter de l’énergie positive aux relations sino-françaises et à l’amitié entre les Chinois et les Français.

Q

Q : Selon le rapport du 20e Congrès, la Chine s’oppose à l’unilatéralisme sous toutes ses formes, à la création de blocs prenant pour cible d’autres pays, et à la formation de clans cherchant à isoler autrui. La situation géopolitique actuelle s’avère de plus en plus tendue. En tant que membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, quelles coopérations ou actions la Chine et la France peuvent-elles mener contre l’unilatéralisme lors du sommet du G20 à la mi-novembre ou dans l’avenir ?

A

R : Si la situation internationale est instable et que la paix et le développement sont confrontés à de sérieux défis, c’est parce que certains pays comme les Etats-Unis utilisent leur force pour malmener les faibles, se livrent à des jeux à somme nulle et cherchent à créer des blocs exclusifs. La Chine s’est toujours opposée à tout hégémonisme et à toute politique du plus fort, ainsi qu’à tout acte d’unilatéralisme, de protectionnisme et d’intimidation. Nous poursuivons le véritable multilatéralisme et préconisons que les affaires internationales doivent être gérées ensemble par tous les pays à travers la concertation, et que les règles internationales doivent être établies et respectées  par tous ensemble. Nous rejetons l’unilatéralisme, mais aussi le pseudo-multilatéralisme, qui consiste à pratiquer l’unilatéralisme sous la bannière du multilatéralisme, à former des clans et imposer des soi-disant règles concoctées par une poignée de pays.


La Chine et la France sont toutes les deux grands pays ayant une tradition d’indépendance et une vision stratégique à long terme. Sous l’impulsion commune du président Xi Jinping et du président Emmanuel Macron, nos deux pays partagent une large convergence de vues sur la préservation du multilatéralisme et l’amélioration de la gouvernance mondiale, et entretiennent une étroite coopération. Nous nous réjouissons de continuer à travailler avec la France pour promouvoir et pratiquer le véritable multilatéralisme, favoriser la démocratisation des relations internationales, soutenir l’avènement d’un monde multipolaire et la mondialisation économique, et renforcer notre communication et coopération sur les sujets tels que le G20, la sécurité alimentaire et énergétique et le changement climatique, de sorte à faire évoluer la gouvernance mondiale dans une direction plus juste et plus rationnelle.



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