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Wang Yi : La Chine et les autres pays en développement ont des préoccupations raisonnables et des positions similaires sur la situation actuelle en Europe
2022/03/22

Le 20 mars 2022, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi et le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra ont rencontré conjointement la presse à l’issue de leur entretien. Un journaliste a posé une question sur l’Ukraine. Selon lui, dans le contexte de la crise actuelle entre la Russie et l’Ukraine, alors que les États-Unis et l’Europe continuent de renforcer les sanctions maximales contre la Russie, la Chine et d’autres pays en développement ont leurs propres points de vue et positions, et il semble y avoir une vaste « zone intermédiaire ».

Le conseiller d’État Wang Yi a déclaré : « Récemment, j’ai échangé des points de vue avec de nombreux ministres des Affaires étrangères de pays asiatiques et africains. J’ai le sentiment que de nombreux pays, comme la Chine, suivent de près l’évolution de la crise ukrainienne et ont un langage commun très fort.

Tout d’abord, nous pensons tous que les buts et principes de la Charte des Nations unies doivent être respectés, que les différends internationaux doivent être résolus de manière pacifique et que les parties concernées doivent instaurer un cessez-le-feu et mettre fin à la guerre le plus rapidement possible. Je suis d’accord avec le ministre des Affaires étrangères, M. Lamamra, lorsqu’il indique que, lors des discussions à l’Assemblée générale des Nations unies sur la question de l’Ukraine, la Chine, l’Algérie et un certain nombre de pays se sont abstenus lors du vote. L’abstention est aussi une attitude. Elle vise à donner une chance à la paix et montre la désapprobation du recours à la guerre et aux sanctions pour régler les différends, et c’est une attitude responsable. En même temps, nous estimons que la question de l’Ukraine n’en est pas arrivée là par hasard. C’est le résultat de l’interaction de divers facteurs et de l’éruption des tensions accumulées au fil des années. La question de la sécurité européenne est au cœur du problème, et l’expansion sans limite de l’OTAN vers l’est mérite réflexion. Dans une perspective à plus long terme, les parties en Europe devraient suivre le principe de la sécurité indivisible et, sur la base du respect des préoccupations légitimes de chacun, poursuivre le dialogue et la négociation afin de construire une architecture de sécurité régionale équilibrée, efficace et durable.

Le conseiller d’État Wang Yi a souligné que la crise ukrainienne évolue d’une manière qui la dépasse elle-même, avec des retombées affectant le monde entier. À cet égard, la majorité des pays du monde, y compris la Chine et d’autres pays en développement, ont des préoccupations raisonnables et des positions similaires.

Premièrement, il est largement admis que, lorsqu’il s’agit de gérer les dossiers brûlants régionaux et internationaux, la guerre et les sanctions ne sont pas les seules options, et que le dialogue et la négociation constituent la solution fondamentale. Dans les circonstances actuelles, il est d’autant plus important de s’en tenir à cette orientation.

Deuxièmement, la dynamique de la reprise économique mondiale ne doit pas être perturbée. Dans le contexte de la pandémie, l’escalade des sanctions unilatérales brisera les chaînes industrielles et d’approvisionnement mondiales et portera atteinte au bien-être des populations de tous les pays, qui n’ont pas à payer pour les conflits géopolitiques et la concurrence entre les grands pays.

Troisièmement, tous les pays ont le droit de décider indépendamment de leur politique extérieure et aucun ne devrait être contraint de choisir son camp. Face à des questions complexes et à des opinions divergentes, il ne faut pas opter pour l’approche simpliste “ami ou ennemi” et “noir ou blanc”. Il est particulièrement important de résister à la mentalité de la guerre froide et de s’opposer à la confrontation des blocs.

Quatrièmement, l’indépendance souveraine et l’intégrité territoriale de tous les pays doivent être respectées à tout moment. Ce principe s’applique à tous les pays et à toutes les régions. Il ne doit y avoir aucune exception, et encore moins le “deux poids deux mesures”. »


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